Quelles peuvent être les motivations pour céder une entreprise à un tiers ?
Un moindre apport financier pour prendre le contrôle
Il n’est pas nécessaire d’acquérir 100% du capital d’une société pour prendre le contrôle d’une entreprise. Pour une société à responsabilité limitée, il suffit d’avoir plus de 50 % des parts sociales pour décider de la politique de gestion et de l’affectation des bénéfices. Si une personne détient 75% des parts, elle en a le contrôle.
Selon la capacité financière de la personne, il est possible d’augmenter sa participation dans le temps.
La vente de titres signifie « la vente en bloc »
Contrairement à l’achat d’un fonds de commerce, le repreneur d’une société ne peut pas choisir ce qu’il reprend. Ainsi, il ne peut plus maîtriser les risques liés au passif antérieur de la société car celui-ci est intégré dans l’achat en bloc.Le propriétaire d’une société détient alors des droits proportionnels à sa participation au capital de la société pour percevoir des bénéfices ou répondre aux dettes antérieures ou actuelles.
A quel prix céder une entreprise ?
La valeur de la PME à céder est plus difficile à déterminer qu’un fonds car elle est fondée sur l’évaluation de l’actif et du passif de l’entreprise.
Lorsque l’on souhaite céder une entreprise, il est d’usage de faire appel à une société de conseil pour effectuer cette valorisation. La société de conseil sera en mesure de calculer la valeur de l’entreprise en phase de cession selon des méthodes différentes adaptées à l’entreprise concernée.
Existe-t-il des garanties légales ?
Les garanties légales sont faibles. En effet, l’achat de titres ne donne pas de droits particuliers sur le fonds dont la société est propriétaire. Dans le cas où il n’existe pas d’engagements spécifiques, l’acheteur peut difficilement agir contre le vendeur d’une entreprise en phase de transmission.
L’acquéreur pourra se retourner contre le vendeur s’il prouve que :
– La société est privée de son patrimoine
– Le vendeur a agi de manière à vicier le consentement de l’acheteur
La garantie de passif est devenue obligatoire
Comme les garanties légales sont faibles pour céder une entreprise, il est nécessaire de prévoir une garantie contractuelle : la garantie de passif.
Cette garantie permet de se protéger contre tout passif de l’entreprise en phase de vente ou cession, non comptabilisé au bilan dont l’origine est antérieure à la transmission. Il faut énoncer de façon explicite et préciser les événements dont la cause est antérieure à la cession de la PME qui permettent de déclencher cette garantie. Ces événements peuvent être un redressement fiscal ou social, actes en responsabilité pour exemple.
Il existe deux types de clauses : la garantie de passif pure et la clause de révision du prix.
La garantie de passif pure
Le vendeur de l’entreprise s’engage à désintéresser les créanciers révélés postérieurement à la cession ou à rembourser les dettes révélées après la cession pour que la société puisse apurer ce passif.
La clause de révision du prix
Cette clause est généralement utilisée quand le paiement du prix est échelonné dans le temps. Le vendeur de l’entreprise s’engage à rembourser directement à l’acheteur la différence de valeur des titres liée au passif révélé, ce qui revient à une réduction du prix.
Formalités de cession d’une entreprise : étape par étape
Le transfert des titres se constate par un seul acte. Cependant il est nécessaire de rédiger plusieurs documents avant la signature. Pendant la période des pourparlers, les deux parties ont une obligation de loyauté et s’il y a rupture abusive des pourparlers de l’une des parties, celle-ci engage sa responsabilité.
Pendant la période d’audit, il est conseillé de signer un protocole d’accord qui fixe les modalités de l’achat et les garanties (expliquées précédemment). Une modalité à prévoir dans le cas où des parts sociales sont payées avec des fonds communs, le conjoint doit donner son accord et y faire mention dans l’acte.
Dans le cas contraire, le conjoint peut demander la nullité de l’acte dans le délai de 2 ans à partir de la connaissance de l’acte.
Une autre modalité est nécessaire selon le type de société, il faudra obtenir l’agrément des autres associés, en principe la majorité des associés représentant la moitié des parts sociales.
La cession de l’entreprise est constatée par un acte sous seing privé ou notarié.
Les publicités de la cession
Pour que l’acte soit opposable, il est nécessaire de procéder à certaines publicités légales. D’une part, il faut que l’acte soit signé par la société en présence d’un huissier. D’autre part, deux exemplaires de cet acte doivent être déposés au greffe du tribunal de commerce ainsi qu’au Registre du Commerce et des Sociétés.
Les droits d’enregistrements
L’enregistrement doit être effectué dans le mois de l’opération
Le groupe en résumé :
Chaque année 60 missions réussies avec 20 associés et senior consultants Sur des entreprises de 5 à 100 salariés Réalisant un chiffre d’affaires de 1 à 100 Millions
Nous sommes implantés dans de nombreux pays en Europe et Afrique afin de donner accès à des repreneurs/investisseurs étrangers pour réussir à transmettre une entreprise, céder une entreprise, vendre une pme :